Tout a commencé à cause de Marjo Sabali… Un dimanche que j’étais dans mon lecteur de blog (oui ça existe encore, c’est Feedly), je suis tombée sur sa dernière publication qui explique comment elle est tombée dans l’engrenage du patronage informatique grâce au logiciel libre Valentina.
Je l’ai rapidement suivie dans cet engrenage et je trouve ça totalement addictif ! Pour une présentation bien détaillée de Valentina et des premiers tutos pour apprendre à s’en servir, je vous renvoie vers le billet de Marjo qui est très clair et très drôle comme d’habitude. Évidemment j’ai tout de suite vu le potentiel pour la lingerie 🙂
Petit aparté, je suis en train de travailler en ce moment à la réalisation de mes patrons de base (jupe pour l’instant, bientôt corsage et plus tard pantalon). C’est un truc qui me démange depuis longtemps, j’ai déjà plusieurs bouquins de patronage/modélisme – je n’ose pas les compter – et surtout, j’en ai marre d’avoir des patrons qui ne me vont pas et qui nécessitent beaucoup de travail d’ajustements.
Bref, j’ai attaqué par un soutien-gorge dans la foulée de mon travail sur ma base personnelle, racontée dans le dernier billet de ce blog. J’ai commencé par buter sur un problème : on ne peut pas importer une image ou un scan dans Valentina. Comment allais-je donc faire pour partir de mon armature ? puisque dans la méthode de Beverly Johnson (BJ), on trace l’armature avant de commencer.
Retour au collège et tracé de l’armature sur du papier millimétré, j’ai alors pris les mesures de points de repères et à la bissectrice des deux angles droits du bas, trop fac’. Comme Valentina fonctionne avec des mesures et des angles, c’était parfait. J’ai bloqué sur plusieurs étapes puisque la logique papier et la logique informatique ne sont pas les mêmes mais je progresse doucement. Je viendrai prochainement vous raconter comment ça s’est passé pour le soutien-gorge.
Mais aujourd’hui c’est culotte ! J’étais partie pour recréer mon string de base (celui qui s’appelle Célosie) que j’avais fait avec la méthode Esmod mais je ne sais plus ce que j’ai fait de mon papier, je n’ai que les pièces issues de ce premier papier.. En cherchant ce fameux premier dessin, je suis retombée sur ce livret intitulé Make and Fit Panties, de BJ (encore elle). Contrairement au livret Make and Fit Bralettes qui part d’un patron existant (Sweet Sixteen Bralette), celui-ci vous guide dans le patronage d’une culotte et explique assez simplement comment transformer ce patron de base en une variété de styles : slip, bikini, tanga, string, string ficelle et comment modifier l’emplacement des coutures.

Il y a dans une deuxième partie les explications pour le patronage du shorty ou boxer avec là encore des exemples de transformations. Comme le shorty est patroné comme un haut de pantalon ajusté, à partir de cette base, elle explique comment créer un cycliste ou même un legging. Il est possible de combiner le devant de la culotte avec le dos du shorty et y ajouter de la dentelle. Ce livret est très riche en peu de pages (enfin 59 quand même) et explique à la fin comment construire la culotte et le shorty. Je ne crois pas qu’il soit disponible en Français, c’est assez dommage parce que c’est vraiment un bon investissement.
J’ai donc pris mes mesures pour réaliser la culotte de base, celle que je ne coudrais vraisemblablement jamais puisqu’il s’agit d’une taille haute. A partir de cette base, je pourrai réaliser plein de formes différentes ! Mais il faut d’abord que je fasse une version test pour voir s’il y a des ajustements à faire. La méthode de BJ propose (comme celle de Porcelynne mais pas comme celle d’Esmod) de faire des bases selon le taux d’élasticité du tissu. Là où je trouve Porcelynne un peu trop perfectionniste parce qu’elle propose un facteur de réduction tous les 5 % d’élasticité, BJ a regroupé les tissus en 5 grandes catégories pour un taux d’élasticité entre 30 et 100 %.

Valentina permettant d’avoir un tableau de mesures personnalisées, j’ai pu inclure évidemment mes mesures mais aussi ces différents facteurs de réduction ! J’ai commencé par faire ma base avec une réduction pour des jerseys de 30 % d’élasticité avec ma mesure @RF_30. Il n’y avait plus pour les autres bases qu’à modifier les deux points concernés par ce facteur de réduction (largeur taille et largeur bassin). C’était magique ! J’ai fait mon dessin de base en environ 35 minutes et j’ai eu les 4 autres bases en moins de 10 minutes. En version papier, ça m’aurait pris beaucoup plus de temps (et de papier).

Prochaine étape : coudre une version test et surtout travailler sur les transformations dans Valentina parce que c’est ce qui me pose le plus de problème pour l’instant. Affaire à suivre donc !
Cool
[…] En cours de réalisation, d’après la méthode du livre Make and Fit Panties de Beverly Johnson, j’en parle dans ce billet. […]